samedi 28 juin 2008

Sarkozy impopulaire:Danger!





Il y a environ un an, juste entre son élection et l'été, j'attirais l'attention sur trois sujets qui pourraient nous fâcher avec le président:
- L'évolution de la liberté de la presse
- L'évolution des libertés publiques
- La réforme institutionnelle
la liberté de la presse, même si l'opinion n'a pas l'air de s'inquiéter outre mesure, on peut penser que le chemin pris est inquiétant. Au delà des relations "amicales" qui ne se sont pas démenties entre Sarkozy et les grands patrons de presse audiovisuelle, même si la presse écrite s'est un peu réveillé, après une fascination coupable, c'est le dossier de l'audiovisuel public qui ouvre la porte à toutes les craintes.
Sarkozy vzeut-il sauver le service public? L'achever? Favoriser les chaînes privées par le report vers elles de la manne publicitaire? pourquoi ce refus d'augmenter la redevance au niveau de toutes les grandes télévisions publiques européennes?
Pourquoi ce coup de menton autoritaire sur la nomination du président de France Télévision par l'éxécutif? Volonté de contrôle? Par le pouvoir économique sur les unes? Et le pouvoir politique sur l'autre?
Les libertés publiques: là aussi un certain nombre de mesures inquiètent.
-Le regroupement peu médiatisé des services de renseignement
- l'extension de tous les fichiers nominatifs
- La politique du chiffre dans la chasse aux sans-papiers et la politique de l'immigration.
- les procédures de contrôle concernant l'Internet, du téléchargement à la soi-disant lutte contre la pédophilie en passant par les attaques contre les sites" télématiques" réputés s'appuyer sur la "rumeur"
Enfin, lla réforme des institutions:
L'assemblée et le Sénat vont, semble- t- il, accoucher d'un texte assez trouble et peu audacieux qui risque de ne pas trouver une majorité au congrès. De toute façon, il ne semble pas résoudre le problème né de la réforme du quinquennat et de la pratique sarkozienne de la cinquième république. A suivre.
Alors, sommes nous sur la route de la dictature?
Je ne le pense pas. Les reculs positifs ou négatifs sur les questions qui fâchent mettent plutôt l'accent sur les faiblesses de notre Président.
Alors que narcissique invétéré continue à terme de rechercher l'approbation affective des électeurs, son impopularité imprévue à ses yeux le contraint à court terme à changer de tactique." Je ne cours plus de risque d'image, donc faisons ce qui me plait! Je suis le meilleur en tout donc je fais tout, jusqu'aux programmes de télévision!"
Cette boulimie d'action, semblable à celle de l'enfant gâté à qui l'on ne refuse rien, ( résidu de Mai 68?), quant elle se confronte au réel risque d'entrainer deux conséquences complémentaires et néfastes:
- Elle laisse le champ libre à toutes les forces réactionnaires et celles de la peur dans les domaines où le président n'en peut mais, l'économie, la sécurité, l'immigration et les dépenses publiques
- Elle se fixera sur les questions qui ne semblent pas porter à conséquence à court terme mais qui de fait touchent aux libertés fondamentales au mépris des citoyens considérés comme des mineurs sociaux.

Devoir de philosophie: un homme affaibli par sa suffisance est-il moins dangereux qu'un dictateur?







lundi 10 mars 2008

J'aime pas les machines à voter



Les élections municipales e ce 9 mars, ont été à Amiens l'occasion de nous faire tester les fameuses machines à voter(?).
Mais je serais vraiment furieux qu'il n'y ai pas un véritable débat sur le sujet.Il faut en effet regarder si ces machines apportent quelque chose de plus à cette expression la plus stratégique de la volonté populaire : le suffrage universel. Or, je ne vois dans le nouveau processus qu'un gain mineur apporté par ces nouvelles technologies: une ou au mieux deux heures de délai gagné pour les résultats. Quel intérêt par rapport aux heures de palabre télévisuelle qui vont suivre? Quelle est l'avancée démocratique?
Mais, en regard de ce " progrès" , je vois clairement deux reculs évidents pour la démocratie:
- Le " cérémonial" actuel a été mis au point par plus d'un siècle de pratique du vote personnel, secret et contrôlé dans la forme: établissement du matériel, isoloirs, urne surveillée en permanence, dépouillement effectué avec recoupement et recomptage. Certes aucun système ne peut garantir absolument l'absence d'erreurs ou de fraudes, mais celui-là est bien rôdé. Qu'en est-il de la fiabilité de la machine électronique? il me semble que l'on passe du secret contrôlé à la magie, à la boîte noire: l'électeur en est réduit à faire confiance à la fiabilité des pièces électroniques, et surtout au logiciel de comptage. Circulez, il n'y a rien à voir. Qui a fait le programme, qui y a accès, qui contrôle la machine lorsqu'elle a quitté le lieu de vote.?
Le résultat appartient-il à la machine? Je vois là une quantité non négligeable de risques de tricherie.
- outre que le rituel du dépouillement fait partie du processus de contrôle des résultats, il est aussi un grand ( dernier?) moment de démocratie locale. Qui n'a jamais participé à ce moment de découverte de l'expression populaire avec ses caractéristiques de bureau, ses surprises, sa rigueur méthologique, son atmosphère tendue, ses cris de joie et de déception ne peut mesurer complètement le sens de l 'expression "souveraineté populaire" et donc de démocratie vivante.
Qui n'y a pas emmené un jour ses enfants leur a fait manquer un grand moment d'éducation civique.
J'aime les technologies nouveles, J'aime le progrès technique, politique et social.
Je ne suis pas sûr que toute technologie soit un progrès. Le risque est grand pourtant de n'être qu'une fois de plus , une voix qui crie dans le désert.






jeudi 21 février 2008

Lutter contre le racisme? vive l'arbitre!


La lutte contre le racisme ne relève pas d'interventions à la limite du politiquement correct par les habitués de la bien pensance organisée dans les journaux télévisés. Il s'agit d'un combat permanent qui passe par la répression inlassable ( les lois existent) et plus encore par l'éducation dans les médias, à l'école, dans les stades.
Je ne suis pas sûr que le feu de paille ultra mis en scène de l'"affaire Ouaddou" pénètre au delà de la surface des choses: le secrétaire d'état à Valenciennes, le ministre de la justice en colère, le président de la ligue en première ligne, l'arbitre comme toujours en bouc émissaire, j'appelle cela la politique spectacle.
Evidemment les mesures éducatives n'ont rien de spectaculaire et ne font pas de nouvelles voix électorales. Mais à force de faire du " spectaculaire" ne risque t on pas l'instrumentalisation et la banalisation. Bien sûr ces réactions - comme toutes les réactions - peuvent déclencher des prises de conscience mais l'éternelle répétition de ces faits divers du racisme fait craindre que l'intendance ne suive jamais:
- A quand la mise en valeur des nombreuses actions contre le racisme mises en oeuvre par les éducateurs, à l'école, dans les clubs sportifs et dans les associations culturelles? Leur extension?
-A quand des émissions télévisées sur les mesures de lutte contre toutes les discriminations, les actions engagées et à engager par les citoyens pour l'accès à l'emploi, au logement et à la culture?
- A quand la mise en oeuvre d'un service national d'intérêt général dans lequel les citoyens, hommes et femmes, de toutes origines sociales et culturelles, apprennent la citoyenneté?
- A quand une Fête de la Citoyenneté, mettant en exergue nos valeurs communes sur fond de diversité culturelle?

L'on ferait plus ainsi pour rassembler et valoriser le vivre ensemble au lieu d'encourager - pour le bienfait supposé d'un avantage médiatique- toutes les dérives de mémoires sectorielles.
L'identité nationale y gagnerait. Le football-activité ô combien médiatisée- est déjà mal engagé sur la voix de la fabrication de boucs émissaires. Qu'il utilise ses liens populaires privilégiés pour promouvoir chaque jour à l'entraînement, chez les professionnels comme dans les plus petits clubs amateurs, dans les grandes émissions de foot, des actions concrètes de sensibilisation à la lutte contre le racisme et les discriminations: matchs de gala " de toutes les couleurs", concours du jeune footballeur citoyen. Le journal " football citoyen" a déjà pris des initiatives ; mais il n'est disponible que sur le net.
Alors la solidarité reviendra, la violence reculera.
La fédération doit promouvoir une opération" un club, un arbitre parrain contre le racisme et pour la citoyenneté: une partie des fonds " Télé" doivent aller à e projet. Toute valorisation du citoyen passe par la reconnaissance du rôle de l'arbitre
Je suis bien naïf! Oui et consciemment.
Messieurs les journalistes sportifs, tirez les premiers et, au delà des "fautes" relevées depuis votre fauteuil, assistés de 50 caméras, dites vive la relation humaine, vive l'arbitre! Je sais que c'est dur mais il faut en passer par là! Encore un petit effort, Monsieur Guy Roux...